Association Sportive et Culturelle de Mazangé
L'origine du nom du village Mazangé se trouve autour de l'époque "gallo-romaine" et aurait été donné d'après le nom d'un général romain cantonné avec ses troupes sur les collines autour du village gaulois établi sur le ruisseau qui prend sa source dans le village même. Le nom Gaulois du lieu n'est pas connu. Selon les documents consultés, le nom peut varier. D'après le cartulaire de Notre Dame de Chartres le nom est "Mazengeïum" (XII, XIII, XIVème siècle). D'après le cartulaire de Tiron c'est "Masengiacum". (1173) D'après Gallia Christiana volume VIII page 339 "Prépositura de Macengi" et enfin selon la carte Cassini du XVIIIème siècle "Mazangé".
Sur la carte on voit bien les territoires des différentes tribus gauloises aux alentours de Mazangé. Au nord il y a les Carnutes; au sud les Turons et à l'ouest les Cénomans. A l'est il y avait les Burgons. Dans l'ordre on retrouve les villes dont le nom est tiré du nom des tribus: Carnutes – Chartres; Turons – Tours; Cénomans – Le Mans; Burgons – Bourges. On voit sur la carte aussi les Namnetes –Nantes; Andes – Angers; Riédons – Rennes; Eburovices – Evreux, pour ne nommer que ceux-ci. Le territoire des tribus était souvent formé par une barrière naturelle comme les rivières et le relief naturel.
Dans le cas présent de Mazangé, la rivière le "Boulon" formait la frontière naturelle entre les Carnutes et les Cénomans et la rivière le "Loir" la frontière naturelle entre les Turons au sud et les Carnutes et Cénomans au nord. Lors de la conquête romaine de la Gaule occidentale, les Romains utilisaient principalement les voies d'eau pour acheminer troupes et matériels. Là où il n'y avait pas de voie d'eau, ils construisirent des routes. Sur la commune de Mazangé, il y a un chemin qui porte encore le nom de "Voie Romaine". La route reliait Vendôme au Mans en passant par Mazangé, St Calais et Bouloire en suivant le relief naturel formé par les vallons entre les collines de tuffeau.
Mazangé au moyen age.
Dans les années 1960 – 1965 eurent lieu les découvertes de sarcophages "Mérovingiens" .Certains lieux dans la commune ont été investis, jadis, par les Mérovingiens et un peu plus tard par les "Templiers". Un autre ordre religieux, les "Cordeliers", a pris la suite. Ils ont pris possession de Bonaventure, actuel manoir situé au Gué du Loir sur la rive sud du Boulon. On y reviendra dans le chapitre consacré à Bonaventure. Près du Gué du Loir se trouve un pont qui porte toujours le nom de, "Pont de la maladrerie". Près de ce pont était établie une maladrerie, comme ce fut le cas dans de nombreux villes et villages. Elle avait aussi deux moulins, le Grand et le Petit moulin de Mazangé. Le grand situé sur la rivière le Boulon, proche de Bonaventure a aujourd'hui disparu, et le petit sur le ruisseau de Mazangé est devenu aujourd'hui le moulin d'Echoiseau, gîte dont l'adresse figure sur la page des liens.
Au XIème siècle débuta le chantier de l'église Saint Lubin pour s'achever au XIIème. La commune comptait alors environ 180 feux (maisons). Au moyen âge on ne comptait pas la population mais les feux (cheminées). Mazangé était sous le baillage de Chartres et la paroisse était dirigée par un "Prévôt". Aujourd'hui encore, l'hôtel du prévôt existe dans le bourg, quoique divisé en deux demeures privées. Mazangé, en suivant la coutume de Chartres, faisait exception en Vendômois, qui suivait la coutume d'Anjou. La création de la prévôté de Mazangé fut confirmée en 1193 par Guillaume, évêque de Chartres. Une charte, établie en 1213, régla les droits vis-à-vis du comté de Vendôme, qui se prétendait Seigneur de ce fief enclavé dans son comté. Le comte Jean III, en cette année-là, abandonnait la haute justice et tous les autres droits sur cette paroisse. Il se proclamait "Homme lige" de l'évêque et ne retenait, sur les hommes de Mazangé, que le droit de les contraindre, en cas de nécessité, à venir faire guet et garde au château de Vendôme et encore à les obliger de le suivre si dans ses expéditions il passait à Mazangé, mais seulement les mener à telle distance qu'ils puissent revenir chez eux le soir même. Pour tout cela, le prévôt devait faire "foi et hommage" à chaque mutation de Seigneur et d'homme.
Mazangé à la renaissance.
Au temps de la Renaissance, Mazangé prospère et devient rapidement la plaque tournante de l'économie du Vendômois. La population croît rapidement. Par la situation géographique et la présence des cours d'eau, d'autres moulins entrent en fonction au Gué du Loir. Un moulin à drap, un à tan et un à blé sur le Loir. Avec deux autres construits sur le Boulon, le moulin de Lierre (anciennement Villeneuve) et celui de la Ripopière (moulin des quatre barbes), cela fait sept moulins qui tournent. L'église devient rapidement trop petite et sera remaniée au cours du XVIème siècle.
Dans le bourg de Mazangé il y avait des maîtres "fétissiers en drap et serges*" ainsi que les métiers pour cela. Cette industrie a fonctionné durant plus de 250 ans. Dans le bourg il y avait en plus du prévôt, un notaire, un Bailli, un curé et naturellement un maire. Cette dernière fonction était transmise de père en fils pour ceux qui possédaient la "Mérerie**". Durant cette période fut instauré également le registre d'état civil (1583) en plus du registre paroissial. C'est pendant cette période que Bonaventure prendra de l'ampleur par les constructions et de l'importance par ses occupants.
*Fétissier en drap et serge: (faitissier) Selon le dictionnaire Godefroi la racine serait "faitis" ce qui veut dire "bien fait" mais a aussi un rapport avec un four. Par déduction, car aucun document n'a été trouvé sur le métier Fétissier, métier de tissage de drap, toile de laine rugueux, et de serge, toile de laine à trame oblique. Si quelqu'un a une meilleure proposition, n'hésitez pas à nous contacter.
** Mérerie ou Mairerie: habitation et office de la justice seigneuriale, ancêtre de nos mairies actuelles. Cette charge était liée au lieu en non à la personne. Celui qui possède la Mairerie, est Maire et le transmet à ses descendants, tant que la famille habite le lieu.
Mazangé au temps des rois et de Napoléon.
L'histoire de Mazangé est étroitement liée pendant cette période aux habitants de Bonaventure, qui étaient principalement des serviteurs du roi. Peu de choses sont vraiment connues si ce n'est des documents de transactions entre Bonaventure et les habitants de la commune. La croissance de la population est par contre connue. Si en 1770 le nombre d'habitations est de 128, donc un petit déclin par rapport au moyen âge, en 1806 la population est de 848 habitants, 963 en 1824 et 1141 en 1891. La population était donc plus nombreuse qu'aujourd'hui (environ 900). On sait que la municipalité était mieux organisée et avait fait faire un relevé cadastral qui sera terminé en 1811 par Crépin. La superficie de la commune atteint alors 2232 hectares.
Pour la période de la Révolution, les habitants de Bonaventure, n'étaient que peu concernés. La famille De Musset a échappée à la furie populaire qui régnait dans les villes, contrairement à leur voisin, le maréchal comte de Rochambeau qui lui a été emprisonné. Un fait historique est bien connu. En 1792, lors de la destruction de la Collégiale St Georges de Vendôme, la cloche jadis offerte par Françoise d'Alençon en 1536, fut attribuée à l'église St Lubin de Mazangé où on l'entend encore de nos jours.
Un autre évènement bien connu dans notre commune est la guerre Franco-Prussienne de 1870-1871. Compte tenu que les prussiens avaient installé leur quartier à Vendôme afin de pouvoir progresser plus rapidement en direction du Mans, les premiers jours de janvier 1871 ont vu une bataille sanglante dans et autour de Mazangé, dont les stigmates sont encore visibles par-ci par-là. De cette époque restent deux monuments, l'un visible dans le cimetière municipal et l'autre, sur un terrain privé en contrebas du bois de la Hacherie, fut érigé par la famille Viot, en mémoire de leur fils Henri, capitaine de l'infanterie de l'armée de la Loire.
Mazangé à l'ère industrielle.
Le début du XXème siècle, l'ère de la modernisation, a été bénéfique à la commune. Mazangé est resté très agricole, la modernisation de cette profession s'est fait sentir très nettement. Avec l'arrivée de la mécanisation des travaux du sol, le besoin s'est vite fait sentir de mutualiser le matériel et c'est ainsi qu'a été créée la CUMA.
Le premier conflit mondial a mis un frein à ce développement, le temps du conflit, mais très vite l'essor de l'économie locale a repris le dessus. En 1929 fut inauguré le tramway qui reliait Vendôme à Mondoubleau et dont la voie passait par Mazangé. Au lieu dit "Le Gué du Loir" fut établi un carrefour de voies de tramway. L'une allait à Mondoubleau en passant par Mazangé, Fortan, Epuisay; l'autre allait à Droué en passant par Azé et Danzé. Devant le mur d'enceinte du manoir se trouvaient jadis un hangar à marchandises et une remis à locomotives aujourd'hui disparus, un château-d'eau pour le remplissage des soutes d'eau des locomotives à vapeur, et le long de la ligne, juste en amont, un bistrot et hôtel existant encore aujourd'hui. Les voies, la remise et le hangar ont été démontés. Le service n'a fonctionné que quelques années car en 1936, la décision fut prise d'arrêter l'exploitation de ces lignes, faute de rentabilité. L'histoire économique de Mazangé, durant ce siècle, a été faite ainsi de hauts et de bas, cela étant du principalement à sa situation géographique et agricole.
C'est vers la fin du XXème siècle que les choses commencent à changer avec l'entrée de la commune dans un partenariat avec d'autres communes, très agricoles avec peu d'industrie, appelé CVR: Communauté du Vendômois Rural. Malgré la disparition de nombreuses exploitations agricoles, Mazangé n'a jamais eu une vraie industrie sur son territoire. C'est pourquoi les jeunes ont cherché ailleurs du travail. Pour palier à la désertification, deux lotissements ont été créés. Le premier vers le milieu des années 1970 et le second vers 1990. Ces deux lotissements ont amené un peu de jeunesse dans la population vieillissante et ont permis le maintien de l'école et les commerces de proximité.
mazangé aujourd'hui
Avec les bouleversements politiques, le rapprochement des différents communautés de communes, un nouveau chapitre de l'histoire de cette sympathique bourgade est en train de s'écrire. Une chose est certaine, Mazangé connaît une chance incroyable en ce sens que son commerce est encore intact. Boucherie, épiceries, boulangerie, garage automobile, coiffeur et viticulteurs, contribuent à maintenir la population sur place même si la plupart des habitants travaillent hors de la commune. Le tissu associatif est très développé. Outre notre association, de nombreuses associations oeuvrent à apporter à la population un peu de divertissement. Certaines manifestations sont devenues tellement connues dans la région, que les gens affluent de loin pour y assister. En visitant le site internet de la commune*, vous trouverez une galerie photos très élaborée concernant ces différents activités.